Voilà ce que j’ai compris...
Так я понял: ты дочь моя, а не мать,
только надо крепче тебя обнятьи взглянуть
через голову за окно,
где сто лет назад, где давным-давно
сопляком шмонался я по двору
и тайком прикуривал на ветру,
окружен шпаной, но всегда один —
твой единственный, твой любимый сын.
Только надо крепче тебя обнять
и потом ладоней не отнимать
сквозь туман и дождь, через сны и сны.
Пред тобой одной я не знал вины.
И когда ты плакала по ночам,
я, ладони в мыслях к твоим плечам
прижимая , смог наконец понять,
понял я: ты дочь моя, а не мать.
И настанет время потом, потом —
не на черно-белом, а на цветном
фото, не на фото, а наяву
точно так же я тебя обниму.
И исчезнут морщины у глаз, у рта,
ты ребенком станешь — о, навсегда! —
с алой лентой, вьющейся на ветру.
…Когда ты уйдешь, когда я умру.
только надо крепче тебя обнятьи взглянуть
через голову за окно,
где сто лет назад, где давным-давно
сопляком шмонался я по двору
и тайком прикуривал на ветру,
окружен шпаной, но всегда один —
твой единственный, твой любимый сын.
Только надо крепче тебя обнять
и потом ладоней не отнимать
сквозь туман и дождь, через сны и сны.
Пред тобой одной я не знал вины.
И когда ты плакала по ночам,
я, ладони в мыслях к твоим плечам
прижимая , смог наконец понять,
понял я: ты дочь моя, а не мать.
И настанет время потом, потом —
не на черно-белом, а на цветном
фото, не на фото, а наяву
точно так же я тебя обниму.
И исчезнут морщины у глаз, у рта,
ты ребенком станешь — о, навсегда! —
с алой лентой, вьющейся на ветру.
…Когда ты уйдешь, когда я умру.
Voilà ce que j’ai compris : tu es ma fille, tu n’es pas ma mère,
il faut juste t’enlacer plus fort et par-dessus ton épaul
regarder à travers la fenêtre cette cour où jadi
je flânais, morveux, fumant en cachette dans le vent,
c’était il y a cent ans, c’était il y a très longtemps
je frayais avec la racaille, mais j’étais toujours seul
moi, ton fils unique, ton fils adoré.
Il faut juste que l’étreinte se resserre,
qu’une main plus jamais ne lâche une autre main
à travers le brouillard et la pluie, le sommeil et les songes.
Devant toi seule j’oubliais le poids de mes fautes.
Et quand avec la nuit revenaient tes larmes,
dans mes pensées je pressais mes paumes
contre ton épaule, jusqu’à l’instant où je l’ai su
et compris : tu es ma fille, tu n’es pas ma mère.
Un jour, plus tard, sur une photo en couleur,
de beaucoup préférable au noir et blanc,
je te garderai dans mes bras, sans larmes, sans douleur —
mais pourquoi parler d’image, quand ce sera très réellement.
Autour de tes yeux, de ta bouche, toute ride s’effacera
— oh ! pour toujours tu deviendras petite fille
au ruban rouge soulevé par le vent.
...Le jour où tu t’en iras, le jour où la mort me prendra.
Traduit du russe Jean-Baptiste Para
il faut juste t’enlacer plus fort et par-dessus ton épaul
regarder à travers la fenêtre cette cour où jadi
je flânais, morveux, fumant en cachette dans le vent,
c’était il y a cent ans, c’était il y a très longtemps
je frayais avec la racaille, mais j’étais toujours seul
moi, ton fils unique, ton fils adoré.
Il faut juste que l’étreinte se resserre,
qu’une main plus jamais ne lâche une autre main
à travers le brouillard et la pluie, le sommeil et les songes.
Devant toi seule j’oubliais le poids de mes fautes.
Et quand avec la nuit revenaient tes larmes,
dans mes pensées je pressais mes paumes
contre ton épaule, jusqu’à l’instant où je l’ai su
et compris : tu es ma fille, tu n’es pas ma mère.
Un jour, plus tard, sur une photo en couleur,
de beaucoup préférable au noir et blanc,
je te garderai dans mes bras, sans larmes, sans douleur —
mais pourquoi parler d’image, quand ce sera très réellement.
Autour de tes yeux, de ta bouche, toute ride s’effacera
— oh ! pour toujours tu deviendras petite fille
au ruban rouge soulevé par le vent.
...Le jour où tu t’en iras, le jour où la mort me prendra.
Traduit du russe Jean-Baptiste Para